4 idées reçues sur le plaisir sexuel

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L’orgasme fascine autant qu’il intrigue. Longtemps difficile à caractériser, cet étonnant cocktail crée une panoplie de réactions corporelles. Terminaisons nerveuses stimulées, zones cérébrales activées, hormones libérées : le mécanisme de l’acmé du plaisir se dessine plus précisément pour les scientifiques. Certains phénomènes encore obscurs il y a encore quelques années sont aujourd’hui mieux caractérisés. Démystifions les secrets de la jouissance.

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Sommaire :

• L’orgasme masculin s’accompagne-t-il forcément d’une éjaculation ?
• Les femmes clitoridiennes ou vaginales, ça existe vraiment ?
• Les hommes aussi peuvent-ils simuler un orgasme ?
• L’éjaculation féminine et le phénomène de la “femme fontaine”, c’est pareil ?
  
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L’orgasme masculin s’accompagne-t-il forcément d’une éjaculation ?

Non. L’orgasme est à tort associé à l’éjaculation, alors qu’on peut tout à fait avoir un orgasme sans éjaculation ou une éjaculation sans orgasme. Ce type d’orgasme est issu des traditions orientales, notamment du tantrisme et du taoïsme pour prolonger le plaisir sexuel. Il vise à apprendre à maîtriser sa montée orgasmique en contrôlant sa respiration et ses muscles pubo-coccygiens pour éviter l’émission de sperme. Cette technique permet d'enchaîner plusieurs orgasmes sans pour autant perdre l’érection.

Un autre type d’orgasme sec peut également offrir un potentiel orgasmique intense et durable via la stimulation de la prostate, une zone fortement érogène. Il s’agit de l’orgasme prostatique : il peut se produire sans érection, sans éjaculation et même sans stimulation du pénis.

Certains hommes vivent également un phénomène d’éjaculation rétrograde, expulsant le liquide séminal non pas vers l'extérieur, par l'urètre, mais éjaculent à l'intérieur de la vessie. Pas de panique, ce trouble n’a aucun impact sur le plaisir ressenti.

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Les femmes clitoridiennes ou vaginales, ça existe vraiment ?

Oui. Si vous n’en apercevez qu’une toute petite partie, le clitoris est pourtant un organe de 10 cm de long avec plus de 10 000 terminaisons nerveuses. Il se divise en deux parties et se prolonge en interne, de l’urètre jusqu'au vagin, comme le confirment les travaux de l’australienne Helen O'Connell. Anatomiquement, il est donc erroné de considérer que des femmes seraient clitoridiennes et d’autres vaginales, puisque le clitoris peut être stimulé tant par stimulation externe au niveau de la vulve que par pénétration vaginale. Qu’en est-il alors du fameux point G à quelques centimètres de l’entrée du vagin ? Ce lieu magique n’est autre que… les racines même du clitoris ! Saviez-vous qu’il est d’ailleurs l’unique organe du corps humain exclusivement dédié au plaisir ?

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Les hommes aussi peuvent-ils simuler un orgasme ?

Oui. Il est commun de dire que la jouissance est à la portée de tous les hommes : pourtant, d’après une enquête Ifop en 2019, 58% des hommes ont déjà peiné à atteindre l’orgasme. S’il est connu que la simulation est répandue auprès de la gent féminine, les 2⁄3 des femmes avouant avoir déjà simulé, le phénomène est plus tabou chez les hommes. Pour autant, ils sont bien plus nombreux qu'il n’y paraît. D’après une enquête Zava réalisée en 2019, près d’un tiers des hommes ont déjà simulé un orgasme. Non, un homme ne jouit pas à tous les coups.

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L’éjaculation féminine et le phénomène de la “femme fontaine”, c’est pareil ?

Non. En réalité, durant l’éjaculation féminine, le liquide émis est épais, il sort par petits jets et passe le plus souvent inaperçu car il se mélange aux sécrétions vaginales. Ce liquide proche de la composition du sperme masculin provient des glandes de Skene, elles seraient l’équivalent de la “prostate féminine”. Pour le phénomène de la “femme fontaine” ou "squirting", le liquide émis est plus clair et produit en plus grande quantité (jusqu’à 150 millilitres). Il sort de l’urètre et provient de la vessie, d’où l’émission d’un jet plus conséquent. Ne confondez plus les deux phénomènes !